Un nouvel épisode dans les relations franco-burkinabè. Une semaine après la Conférence des ambassadeurs à l’Élysée au cours de laquelle Emmanuel Macron, a critiqué la réaction de certains pays africains à l’égard des interventions militaires françaises au Sahel, le président de la transition au Burkina Faso a réagi.
« Nous ne sommes pas des humains à ses yeux », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré. C’était le lundi 13 janvier 2025 lors de la présentation des vœux de nouvel an à Ouagadougou.
Le président de la Transition du Burkina Faso réagissait aux propos de son homologue français Emmanuel Macron.
Il y a une semaine, face aux ambassadeurs lors de la Conférence des ambassadeurs à Paris, le actuel locataire de l’Élysée avait fustigé « l’ingratitude de certains dirigeants africains » dans l’épisode du départ des militaires français.
« Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non-transmissible à l’homme », avait dit Macron.
« Il (Emmanuel Macron) a insulté tous les Africains », dénonce Ibrahim Traoré.
Cette réaction du chef de la transition burkinabé intervient après celle du Tchad et du Sénégal. Les autorités de ces pays ont aussi jugé inélégant les propos du président français.
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Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger suite à des coups d’État, les relations entre la France et ces trois pays sahéliens n’ont cessé de se dégrader.
Le Burkina Faso et ses voisins, hostiles à la présence militaire française ont exigé obtenu entre 2020 et 2023 le départ des troupes françaises de leurs territoires, tout en se rapprochant de Moscou.